X /
ИШРЙТОРШО
т
OBijjecTg^
-^r-«i^lt*^=»5 -
^»..
Стр.2
ИШРЯТОРСІЖО
?ЖШ ШШШЪ
ощ$сш
I
TOJTC тъ
хнядцатыи.
S. П®Т®РІ^РГ1.
1904
Стр.3
Печатано no распоряженію Сов та ИМПБРАТОРСКАГО Русскаго
Исторпческаго Общества подъ наблюденіемъ Предс дателя
Общества A. А. Половцова.
2007088231
-S—і—. —
•Ъ~<Щ
-Ь*
ГОСУДАРСТВЕННАЯ ІЙПрГРАФІЯ.
"—a—т-*-—-""-•- '—г—т-1
^*^ -
>->
Стр.4
0
. iAMtXh
TABLE DES MATIERES
1817
№ 1. Le due de Wellington a I'Empereur Alexandre 1", Paris, 9 janіег18П
№
2. Le due de Richelieu au comle de Noailles (№ 29), Paris, i;i Janvier
1817
№ 3. Le comte de Noailles au due de Richelieu (№ 48;, Saint-Pelersbourg,
14 Janvier 1817
№ 4. Le generalPozzo di Borgo au comte de Nesselrode (№352), Paris,
2/14 Janvier 1817
№ 3. Le meme au meme {№ 353), Paris, 2/14 Janvier 1817
№ 6. Le meme au meme (№ 354), Paris, 2/14 Janvier 1817
№ 7. Le meme au meme (№355), Paris, 2/14 Janvier 1817
№ 8. Le meme au meme (№ 357), Paris 2/14 Janvier 1817
№ 9. Le meme au meme (№ 338), Paris, 2/14 Janvier 1817
№ 10. Le comte de Nesselrode au general Pozzo di Borgo, Saint-Petersbourg,
3/15 Janvier 1817
№ 11. Le comte de Noailles au due de Richelieu (№ 50), Saint-Petersbourg,
29 Janvier 1817
№ 12. Le meme au meme (№ 52), Saint-Petersbourg, 4 I'evrier 1817
№ 13. Le meme au meme (lettre particuliere), Saint-Petersbourg, 4 fevrier
1817
№ 14. Protocole de la conference des 7, 8 et 9 fevrier1817 {Protocole
№ 93)
10 fevrier 1817
№96)
.'•
'
A
№ 15. Le due de Richelieu aux minislres des quatre puissances, Paris,
'.
№ 16. Protocole № 1 de la conference de 10 fevrier 1817 (Protocole
33
30
32
22
22
27
21
7
12
15
18
20
20
3
2
1
Стр.5
286
4/16 JUILLET 1817
Les ratifications du traite sont deja parties pour Rome, et il est a ргбsumer
que le Saint-Siege, aupres duquel cet acte a ele conclu, n'eievera
aucune difficiilte nouvelle.
On peut regarder, a moa avis, comme une circonstance heareuse, la
conclusion d'une affaire aussi importante du vivant du Pape et du Roi
actuels; tous les deux, par leur esprit de sagesse, de conciliation et de
piete veritable, out resiste a Гіпіоіёгапсе et out efface des reminiscences
odieuses, qui, sans cela, auraient excite des divisions interminables dans
1'Etat et dans I'Eglise.
№ 136. Le general Pozzo di Borgo au comte de Nesselrode.
(№ 484)
Paris, 4/16 juillet Ш7.
Monsieur le Comte, les delais de payement demandtis par la France
s'appliquent aux sommes suivantes :
Premierement^ les 26 millions et demi d'arriere sur la solde et I'equipementdeTarmee,
acompter du l^decembrelSlB, jusqu'au lcr
avril 1817,
epoque de la diminution de I'armee.
En second lieu, 10 millions, qui forment la difference entre les 30 millions
qu'elle paye et les 40 qu'elle doit, au meme litre, depuis la diminution
susdite.
Les Cours d'Autriche et de Prusse out declare qu'elles ne pourraient
consentir a des prorogations indeterminees, et qu'elles exigeaient du gouvernement
frangais la fixation d'un terme, le plus rapprocbe possible,
pour s'acquitter de cetle dette.
Le ministere anglais s'est monlre plus indulgent, ainsi que Voire
Excellence verra par le protocole n° 127 сі-аппехб. •
Dans toutes les discussions de ce genre, je me suis constamment abstenu
de me separer de mes autres collegues, de maniere que nos droits ou
nos expectations se sont trouves constamment a I'unisson deceux detous
les autres: 11 en sera de meme dans cette circonstance.
L'epuisement du Tresor frangais est tel, qu'il me serait impossible de
dire jusqu'a quel point nous pourrons le decider i payer la somme que
nous demanderons aussi promptement qu'on le desire ; cependant, je me
joindrai a mes collegues dans les mesures qu'ils adopleront, si toutefois il
en exisle de praticables pour obtenir ce but.
Telle est la reponse que je peux faire pour le moment a la depecbe de
Voire Excellence en date du 10 juin sur cet objet.
Стр.1
16 JUILLET 1817
287
Quand celle du H, qui releve I'erreur existant dans la difference enlre
24 et 30 millions, que la France paye mainlenant a litre de solde et
d'equipement, I'equivoque tient a ce que M. de Richelieu proposa dans
le temps de ne payer que la premiere somme, a quoi se rapporte I'opinion
du ministere anglais inseree au protocole аппехб; mais, ayant convenu
dansl'intervalle d'en fournir 30, la somme a ete fixee, et la difference
reduite a lOmillions, ainsi qu'il est 6tabliet reQu presentemenl.
№ 137. Le due de Richelieu au comte de Noailles.
(№ 41)
Paris, 16 juilletl817.
Monsieur le Comte, j'ai reQulesdepeches quevous m'avez fait I'honneur
de m'adresser, jusqu'au n0
75 inclusivement.
Vous aurez jug6, par ce que je vous ai mand6 dans celle que je vous ai
adresseesons le n0
401
, avec quel regret j'ai du voir que vous aviez cru
pouvoir prendre sur vous, et sans doule dans une intention fort louabie,
d'ordonner I'achat et rexpedilion des grains, que nous n'avions Tintention
de tirer de Petersbourg que dans la supposition qu'ils pouvaient etre
embarques sur la flolte destinee a venir prendre en France le contingent
russe. Je crains qu'il vous ait ete impossible de resilier, comme je vous y
ai engage, les marches que vous avez autorises. Je ne puis done que vous
inviter a faire tout ce qui dependra de vous pour que cette experience soit
le moins possible onereuse au gouvernemenl de Sa Majesle; et, quelque
dispose que je sois a donner des eloges a votre zele, je dois, Monsieur le
Comte, vous bien recommander de ne point perdre de vue que le plus imperieux
des devoirs des agents du Roi est de ne point agir sans instructions,
el que, dans la situation ou ils sont places, il y a toujours beaucoup
1, Dans sa depeclie n0
35, du 30 avril 1817, le due de Richelieu prescrivit au comte de
Noailles de demander a I'Empereur Alexandre I'autorisation de charger sur la flotte russe
— qui devait venir prendre la partie des troupesrusses quiallait quitter la France, par suite
de la diminution de Гагшее d'occupation,— des grains dont on avait le plus grand besoin, en
raison de la disette. Cette autorisation ne put etre accordee, a cause du prochain depart
de la flotte russe (Voy. la note au document n0
76). Le comte de Noailles crut alors pouvoir
prendre sur lui d'operer des achats de grains et de les faire expedier en France par des
batimenls de commerce. G'est la le sujet de plusieurs depeches qu'il adressa a Richelieu,
aux raois de mai, juin et juillet, que nons n'avons pas cru devoir publier, vu leur pen
d'interet. — Dans sa depeche n0
40, du 21 juillet 1817, le duo de Richelieu pria le comte de
Noailles de ne pas donner suite a son projet, et, dans le cas ou il aurait deja conclu des
marches, de les resilier. Mais, quand cette depeche arriva a Petersbourg, la plus grande
partie de ces grains etait deja expediee (Voy. la fin de notre document 129) et on fut oblige
de faire de meme pour le reste, aim d'eviter des pertes.
Стр.2
288
16 JUILLET 1817
moins d'inconvenient a s'abstenir qu'a agir sans directions precises.
La mission du general Tchernycheff &
, Bruxelles, qui, comme vous le
savez, avail pour principal objel d'eclairer le gouvernemenl des Pays-Bas
sur le danger de Іоібгег plus longlemps les scandaleuses publicalions de
ses gazelles el les inlriguesdes refugi6s frangais, a eu de Ires bons resultals.
Nous savons qu'il s'en esl acquilt6 avec beaucoup de zele el de dexterite,
et je desirerais, Monsieur le Comte, que vous fissiez connallre i sa
Courleslemoignages que le gouvernemenl deSa Majesle seplaitalui rend re
a eel egard. Du resle, les gouvernemenls se sont occupes de nouveau de
regler d6finitivemenl le sort des refugi6s, el dans une conference des
minislres des qualre Cours, auxquels jeme suis reuni, il a 616 regie :
Que les Frangais compris dans les deux lisles du24juillel 1815 qui, й,
I'epoque actuelle, pourraienl se Irouver dans des Elals ou, conform6ment
aux dispositions des prolocoles de 1815, ils ne doivent pas sejourner,
seront tenus de se rendre, d'ici au 15 aoul prochain, dans les lieux qui
leur seront design6s soil en Autriche, soil en Prusse, soil en Russie;
Que le comle de Lobau el le marechal Soull, auxquels on n'a rien h
reprocher depuis leur sorlie de France, seront exceples de celte mesure ;
Que les minislres des qualre Cours alliees donneronl ici connaissance des
dispositions convenues aux agents diplomatiques des gouvernemenls
qu'elles concernenl, pour les inviler, aunom deleurs Cours, й, s'y conformer,
el qu'ils en rendront comple a leurs Cours respeclives, pour que celles-ci
puissenl appuyer leurs demandes la ou il apparliendra ;
Que Ton suspendra, cependant, toule demande de ce genre vis-a-vis de
la Cour des Pays-Bas, qui a fail connallre son inlenlion d'expulser de ses
Elals, a I'epoque susmenlionnee, les r6fugi6s compris dans les deux
lisles, qui pourraienl s'y trouver encore ;
Que ceux des membres de la famille Buonaparte, en favour desquels
les prolocoles de 1 815 n'auronl pas fait d'exceplions, seront compris
dans ces dispositions, excepte cependanl Mms
Joseph Buonaparle, aussi
longtemps que sa conduile conlinuera a 6lre exempte de reproche;
Que, quoique ces dispositions pussent elre appliquees aux regicides
bannis de France par la loi du 12 Janvier 1816, cependanl, vu I'age
avance, les infirmiles el le peu de fortune de la pluparl d'entre eux,
comme aussi la conduile tranquille qu'ils onl lenuejusqu'ici, on suspendra
pour le present loute mesure a leur egard, sauf k comprendre plus lard
dans les disposilions ci-dessus ceux d'enlre eux qui, par la suite, cesseraient
de meriler celle indulgence ;
Qu'enfin, quanl aux individus qui se sont expatries volonlairement de
Стр.3
16 jtoijxET 1817
289
France, munis de passeports de leur gouvernement, et qui se trouvent
Ian I aux Pays-Bas que dans les Etals inlermediaires de TAUemagne, en
Suisse et en Ilalie, le gouvernement francjais retirera successivement sa
protection h ceux d'entre eux: qui, par leur mauvaise conduite, s'en sont
rendus iudignes, et dont le voisinage pourrait troubler la tranquillity de la
France; il demandera, en consequence, leur eloignement au gouvernement
dans les domaines duquel ces individus se trouvent, et il en fera part aux
ministres des quatre Cours alli6es a Paris. Dans le cas ou la demande
n'aurait point I'effet desire, ces ministres s'adresseront collectivement, et
de la maniere indiquee plus haut, au representant delaCour a laquelle
elle aura ё(ё faite, et les prevenus seront egalement obliges de se rendre
soit en Aulriche, soil en Prusse, soil en Russie.
En execution de cette derniere disposition, j'ai fail, passer au charge
d'affaires de France a Bruxelles une liste de douze des refugies les plus
connus par leur exaltation et leurs coupables manoeuvres, avec I'ordre d'en
demander I'expulsion au gouvernement des Pays-Bas. L'intention qu'il
a manifeslee a I'avance nous garantit qu'il deferera a cette reclamation,
et j'ai charge M. le comte de Caux de la presenter d'aiileurs avec tous les
menagements qui peuvent ecarter I'idtie de I'intervention formelle des
quatre puissances.
D'un autre cole, j'ai invit6 le corate de La Garde a me faire connaitre
les noms des refugies en Baviere dont nous pourrons etre dans le cas de
demander lYsloignement. La Cour de Munich paralt assez hien disposee a
cet egard pour que nous devions nous attendre a une preuve de deference,sans
recourir a aucune demarche formelle.
Le comte Reinhard est charge d'insinuer au gouvernement de Nassau
de renvoyer de Wiesbaden quelques exiles qui s'y sont 6tablis, nolamment
le general Excelmans el le sieur Felix Desportes.
J'ai cru, Monsieur le Comte, devoir vous faire part de ces differeuts
details; maisils sont uniquement pour votre propre information, et vous
jugerez qu'ils ne doivent donner lieu a aucune demarche de voire part.
Nous n'avons pu qu'etre salisfaits des dispositions que le cabinet de
Petersbourg a temoignees relativement a I'interpretation de Particle 18
de la convention du 20novemhre et a la question desdecretsde decli6ance.
L'Anglelerre et I'Aulriche onl egalemenl аппопсб h cet egard des dispositions
assez favorables pour que le gouvernement de Sa Majeste se soit
determine a faire une demarche formelle pour oblenir d'abord que Ton
n'exige pas delui le payement d'un double interet pour les creances dont
la liquidation a 616 convenue dans les traites. J'ai adresse une note dans
II. — 19
i
Стр.4
290
23 JUILLET ISd?
ce sensaux ministresdes qualre Cours, etjeleur ai failconnaltre en meme
temps queje donnais aux commissaires franQais I'ordre de suspendre le
payement de ce double interet. lis m'ont repondu qu'ils transraettraient
cette communication a leurs Cours, et en meme temps ils m'engageaient
ci revoquer I'ordre de suspension donne aux commissaires frangais. J'ai
cru devoir le maintenir, et je les ai pries de permettre que nous en r6ferassions
au jugement des cabinets reunis.
Les evenements de Fernambouc onl du гб еіііег les inquietudes
qu'excilaient depuis longlemps I'agitation et le desordre qui regnent dans
TAmerique meridionale. L'Espagne devait y voir de nouveaux motifs
pour desesperer de faire renlrer sous sa domination les provinces que
I'insurrection lui a enlevees. Elle a eu I'idee de reclamer I'appui des gouvernements
de I'Europe, et elle a fort noblement introduit cette question,
en reclamanl leurs secours en favour du Portugal, dont elle a cependant
eu lieu de se plaindre. M. de Fernan-Nunez a ele charge de presenter
a cet effet une note a chacun des quatre ministres et a moi. Cette communication
a donne lieu a une conference, dans laquelle on a agit6 de premieres
idees sur les moyens de retablir I'ordre dans les colonies portugaises.
Les ministres en ont ref6re a leurs Cours.
P.-S. — Je m'empresse de vous annoncer que I'Angleterre a juge en
notre favour la question du double interet des creances etrangeres, etson
ambassadeur en a fait la declaration formelle au protocole de la conference.
Cette circonstance me donnc I'espoir d'avoir totalement gain de
cause sur eel important objet.
Je viens de recevoir la depeche que vous m'avez fait I'honneur de
m'adresser sous le n0
santes qu'elle contenait.
76, et je vous remercie des informations interes№
138. Le comte de Noailles au due de Richelieu.
(№ 82)
Sainl-Petersbourg, 23juillet 1817.
Monsieur le Due, cette depeche vous sera remise par M. Gros, jeune
homme distingue, auquel Son Altesse Serenissime Мше
n0
de Bourbon prend un interet tres particulier, et qui fait un voyage en
France, apres un s6jour de pres de deuxans aSaint-Petersbourg.
J'ai deja eu I'honneur de vous accuser reception de votre depeche
39 et du traite qui y etait joint. Les dispositions de ce traite et la
la duchesse
Стр.5
3/15 FEVRIER 1818
591
la Cour de Madrid consent a entrer en negociation. C'est en consequence
de cetle ofiVe que la conference a de nouveau invite1
le comte de Palmella
a retourner a Paris, el que celui-ci a repondu, selon qu'il en est fait
mention dans le protocole no
203, qu'il s'empressera de se rendre a notre
appel.
Les ministres d'Angleterre, d'Autriche et de Prusse sont munis de
pleins pouvoirs pour agir en forme. Quant a moi, en attendant ceux qu'il
plaira a Notre Auguste Maitre de m'accorder, je me reunirai a mes collegues
en vertudes instructions precdidentes. Ainsi, tousles preliminaires
pour proceder a cet ouvrage important se trouvent deja remplis.
J'ai rendu compte a Voire Excellence des termes auxquels j'avais contribue
a reduire la question, savoir : que le Portugal savoue dans Гobligation
de restituer le territoire оссирё, du moment qu'il •pourra le faire sans
inconvenient pour la surete du Bresil. Le cours natural de la negociation
paralt maintenant prescrire aux mediateurs le devoir de demander au
plenipotentiaire portugais de s'expliquer sur les garanties ou les precautions
qu'il juge necessaires, afin de pourvoir a la surete du Bresil. II
n'existe nul doule qu'etant force a s'expliquer,
le comte de Palmella
n'exige des conditions auxquelles I'Espagne ne croira pas devoir se soumetlre,
et cesera alors I'office des mediateurs ou de les reconcilier, s'il est
possible, par quelque terme moyen, ou bien de se prononcer sur la question
en faveur de la partie qui aura meilleur droit et se montrera plus
6quitable.
Telle me paralt etre, Monsieur le Comte, la marcbe formelle et eventuelle
de cette negociation; mais, quelque reguliere qu'elle soil,nous nous
trouverons encore bieneloignes d'une conclusion definitive el satisfaisante.
Pour justifier ce doule. Voire Excellence me permetlra de lui soumeltre
quelques observations propres a embrasser en tout ou en partie la question
generate concernanl I'etat el le sort qui menace les possessions de
I'Espagne en Amerique, el dans laquelle le point liligieux qui regarde
Montevideo se confond loujours davanlage.
La conduite de la Cour du Bresil me paralt prouver evidemment que
eel Etal nourrit le projel de s'agrandir, el que sa politique principale est
tout americaine. Dans celle тие, Sa Majesle Tres Fidele semble avoir
adople Irois maximes fondamentales : la premiere, d'etablir el de conserver
la meilleure correspondance avec les Elals-Unis d'Amerique; la
seconde, de ne pas se metlre en opposition avec les insurges de Bu6nos1.
Les ministres mediateurs au COmte de Palmella, 28 Janvier 1818.
Стр.1
592
3/1S FIWRIER Ш8
Ayres et des provinces environnantes ; el la troisieme, de faire de Rio-deJaneiro
sa residence principale. La nalure de ce sysleme, si, comme j'ai
raison de le croire, il est fonde en realite, est diametralement conlraire
au retablissement de la domination espagnole sur les deux rives de la
Plata, et, quoiqu'on se gardera d'avouer ce que je ne fais ici que conjecturer,
on agira constammenl dans le meme sens, sous les pr6l.extes multiplies
que les circonslances ne manqueront pas de fournir a la dexterite du
comte de Palmella.
De leur cole, les Etats-Unis developpent progressivement et tons les
jours davantage le plan d'agrandissement et d'influence qu'ils ont COUQU,
avectoute I'ambition d'unerepublique qui ne Irouve aucune resistance dans
le vaste continent et au milieu des singidariles heureuses ou elle esl placee.
Voire Excellence aura deja connaissance desr6solutionssecreles prises par
le Congres, el qu'on vient de publicr maintenant, apres deux ans, par lesquelles
le president 6lait aulorise, dans certains cas donnes, a s'emparer
des deuxFlorides, en lout ou en parlie. Celaveu hardi et volontaire, dansle
moment ou nous sommes, prouve 6videmment la decision de vouloir
occuper ce terriloire important. C'est unlangage adresse a FEspagne, afin
qu'elle le cede de bonne foi en recevant quelques retributions en argent,
si elle ne veut pas s'exposer a le perdre par le fait de la conquete et sans
en tirer aucun profit.
Ayant saisi I'occasion de renouveler avec M. Gallatin la conversation
dont j'ai rendu comple precedemment, ce ministre m'a dit que les derniers
renseignements de son gouvernement. tendaient a confirmer ce qu'il
m'avait d6ja ёпопсё : que le sentiment general du peuple des Etats-Unis
leporte a vouloir reconnaltre au moinsrindependance de Buenos-Ayres,
et, malgre la repugnance de leur president, qui desirerait proceder avec
plus de lenleur, cette temporisation ne sera pas longue, parce qu'une
magislrature populaire comme la leur ne saurail opposer une resistance
perseverante aux voeux et encore moins a la volonte ргопопсйе de ceux
qui la nomment.
Je ne forme aucun doute que la Cour du Bresil ne sollicite celle declaration,
decidee, comme je la suppose, a ne plus resliluer ses conquetes
sur la Plata, et adverse a toule brouillerie avec les insurges. L'incident de
leur recognition en qualite de puissance politique par le premier Elat
dans le nouveau monde serail presenle comme une raison suffisante pour
devoir les reconnatlre a son tour, ou du moins pour eloigner I'espoir et les
probabililes de les soumetlre, d'ou il s'ensuivrait, dans le fail, I'exlinction
des droits et des interets de I'Espagne sur ce point.
Стр.2
3/15 Fjiviuiiu 1818
393
Pour ce qui concerne les Florides, M. Gallalin m'a dit que Ton mel en
Amerique un grand prix a les faire enlrer dans la f6deralion. Cetle disposilion
est aisee a concevoii-, lorsqu'on considere qu'une lelle acquisition,
enlre les mains d'un peuple entreprenant et navigateur, lui assure la domination,
non seulement du golfe du Mexique, mais de File de Cuba, lorsqu'il
lui plaira de s'en emparer. La bale d'Espiritu-Santc, aujourd'hui
deserte, pent devenir le depot d'une marine immense, et cette position,
favoris^e par les couranls qui obligent n6cessairement les vaisseaux, sorlant
du golfe ou s'en approchant a une certaine latitude, de longer les
cotes de la presqu'ile, soumet toule la navigalion de ces parages a la force
qui s'y trouverait en station ou en croisiere.
L'Angleterre, inti'sress^e plus qu'aucune autre puissance au resultat des
evenemenls qui se preparent dans le nouveau monde, se trouve, a mon
avis, fortement embarrassee ; c'est-a-dire qu'elle recueille aujourd'hui le
fruit du systeme ind6cis et faulif qu'elle a suivi jusqu'a present, et dont
elle ne pent plus eviler les consequences.
Sans aider I'Espagne et sans reconnaitre les insurges ouvertement, elle
a donnds a son commerce avec eux un essor illimite. Elle a etabli des consuls
sur tous les points, regu des agents et fourni a ses propres aventuriers
des raisons suffisantes pour se meter des querelles. Les ports de la GrandeBretagne
sont les arsenaux des gouverneinents insurrectionnels, et on y
prepare ouvertement des expeditions formidables.
Ce systeme, nuisible a I'Espagne, pouvait etre utile a I'Angleterre, s'il
n'existait pas en Amerique une puissance rivale et dominanle sur ce continent.
11 etait ais6 a prevoir ce que le cabinet de Saint-James me parait
n'avoir pas assez prevu, qu'a mesure que I'autorite espagnole s'affaiblissait
et que I'ancien systeme colonial tendait a se dissoudre, les Etats-Unis
restaient maitres de tout ce grand naufrage, soit par la superiority de
force et d'organisalion, soit par la conformite d'interets et de principes
politiques.
Un tel symptome vient de s'annoncer a I'egard de File d'Amelia et des
Florides ; le gouvernement anglais, malgre son silence, en aete consterne,
et les ordres sont partis pour protester contre ces acquisitions. Des protestations
non ecoutees a la rupture, il exisle pen de distance; cependant,
le ministere anglais tremblera de se decider a une guerre, au moment ou
il a tant besoin de retablir ses finances et, par ce moyen, de faire rentrer
la population dans les habitudes pacifiques et industrielles. Les avanlages
exiges par le traite de commerce avec le Brtisil lui ont egalement 6loigne
le gouvernement et les habitants de ces contr6es, qui desirent s'timanciper
n. — 38
Стр.3
594
3/15 FEVRIER 1818
du joug auquel ils sont soumis, et qui, ne pouvanl le faire autrement, se
sonl rapproches des Etats-Unis et sly associeront progressivemenl d'une
maniere indissoluble.
L'Espagne, qui avail lout a perdre, a, de son cole, loul neglige, sans
savoir ni ceder a propos, ni conserver. Elle persevere dans une marche
ideale, lorsque les evenemenls accumulenl autour d'elle obslacles sur
obstacles centre ses droits el ses pretentions.
Au lieu d'accelerer les negociations, elle les prolonge el substitue les
arguments a Гасііоп. J'ignore quelles sont ses determinalions a la suite
des communications qui lui onl 6te faites par noire augusleCour et par
celle de Londres, la correspondaace de noire mission a Madrid elanl absolument
nulle pour ma direction depuis quatre mois, et se reduisant aux
pieces ci-annexees que j'ai regues de M. Bogoliouboff, apres I'envoi de
I'expedition de Voire Excellence en dale du 28 novembre, el apres loul ce
que j'avals pu ajouter moi-meme en prenanl pour guide le plan el les
ordres regus.
Rien, a mon avis, ne serait plus propre a faire impression, au moment
meme oulanegociation speciale al'egardde Montevideo vas'ouvrir, qu'une
declaration positive el franche de la Cour de Madrid, relative aux moyens
de pacification des colonies. En se reservant la souverainele, elle devrail
n'en faire usage que pour etablir une forme d'adminislralion capable
d'inleresser et de convaincre tons ceux qui ne sonl pas pour Findependance.
Get acte lui a ёіё, dans le fait, sugger6 par la communication
grave et refl6cliie de Voire Excellence en reponse au m6morandum de
I'Angleterre. 11 influerait sur la negociation pendante, el serait un incident
propre a орбгег une solution de conlinuite et a inlerrompre ce cours
silencieux des 6venements, qui, tous, coincident a separer I'Amerique de
I'Espagne europeenne.
Je crains que Voire Excellence, en lisant ces tongues digressions, ne
me reprocbe d'avoir perdu de vue I'objel, non principal, mais particulier,
de la mediation. En m'y livrant^ mon intention a ele d'indiquer tous les
autres points auxquels il s'altaclie, el toutes les consequences qui peuvent
en deriver. A son imporlance reelle, des qu'on la regarde isolement, on
doit ajouter celle que lui donnera la conduite de I'Angleterre, lorsqu'elle
sera obligee de seprononcer. Sile Portugal refuse de resliluer, la question
de la garantie sera de nouveau agilee, et on ne saurail dire jusqu'a quel
point peuvent se porter les complications d'une affaire donlle cabinet de
Saint-James a mal jug6 I'importance jusqu'a present. Quant a moije me
propose de suivre la negociation dans les termes ou elle est reduite,
Стр.4
3/15 FISVIUER 1818
395
d'amener le plus de dtiveloppements possibles el, sans rien compromettre,
de rendre compte exaclement des d6couvertes qui se pr6parent.
Voire Excellence trouvera differentes annexes aux deux protocoles susmentionnes,
qui concernenl la demande d'Olivenza, faite par la Cour de
Lisbonne, et ГіітіЫіоп que celle demarche a produile a Madrid.
L'ambassadeur d'Espague a eu ordre egalement de nous communiquer la
correspondance du rainislre espagnol a Rio-de-Janeiro avec le secretaire
d'Elat de Sa Majeste Tres Fidele. La teneur de ces pieces est une preuve
toujours croissante de leur animosite et du pen de disposition qui exisle
de se mettre d'accord.
Les autres pieces, sous une etiquette s6paree, contiennent des rapports
assez int6ressants, parvenus au gouvernement frangais. Sans enlrer dans
les opinions speculatives des personnes qui en sont les auleurs, les faits
paraissent vraiset sont digues d'attention.
№ гб1
(№ COS)
?. Le general Pozzo di Borgo au comte de Nesselrode.
Paris, 3/15 fevrier 1818.
Monsieur le Comte, tons les preliminaires qui devaient prec6der la
negocialion concernant les reclamations particulieres a la cbarge de la
France se trouvent remplis dans ce moment, selon les bases proposees
par noire auguste Cour, du moins pour ce qui se rapporte au projet
d'un nouvel arrangement et a la part que le marecbal due de Wellington
a ete іп ііб d'y prendre.
Le protocole n0
197 conlient I'adliesion de I'Aulriclie a ce plan, et
celui n" 199 le memorandum que le cabinet de Vienne a pr6sente, ainsi
que la lettre adressee par Sa Majeste I'Empereur Francois auduc. Le premier
document a 616 pris en consideration a la conference du 2 fevrier, a
laquelle lord Wellington a assist6. Le baron de Vincent desirait de voir
adopter la marche qui venait de lui etre trac6e par son gouvernement,
e'est-a-dire de donner a la conference le soin de negocier, et d'investir
lord Wellington de la qualit6 et des pouvoirs d'arbilre, en cas de difference
d'opinion avec la France.
Cettemethode meparulevidemmenl fautive, parcequ'elle nousprivaitdu
secours du due dans le cours de I'affaire, et surtoul dans les combinaisons
n6cessaires a manager enlre les parties interess6es I'une envcrs I'autre.
•T'observai en meme temps que, si nous etionsseuls a negocier, les autres
Cours n'auraient jamais ce'ase de supposer que I'Autriclie et la Prusse
Стр.5
896
TABLE DES NOMS PROPRES
68, 88, 148, 162, 175, 190, 208, 258,
269, 514, 568, 570, 615.
Wurtemberg (Rois de), voir Frederic et
Guillaume I"1,
Frederic-Louis.
Wurtemberg (Reine de), voir Catherine
Pavlovna.
Wurtemberg (Alexandre-Frederic-Gharles,
due de), frere de Tlmperatrice
Marie Feodorovna, depuis general au
service de Russie, 473.
Wurtemberg (la duchesse de), nee Antoinette-Ernestine-Amelie,
princesse
de
Saxe-Cobourg-Saalfeld, epouse du
precedent, 22, 473.
Wurtemberg
(Antoinette - FrederiqueAuguste-Marie-Anne,
princesse de),
fille des precedents, plus tard duchesse
de Saxe-Cobourg-Gotha, 22,
473.
Y
York (Frederic, due d'), commandant general
en chef des armees anglalses,781.
Ypsilanti (le prince Alexandre Constantinovitch),
aide de camp general de
I'Empereur de Russie, 525.
Z
Zea-Bermudez (don Francisco de), ministre
d'Espagne a Saint-Petersbourg,
5, 26, 63, 64, 131, 134, 135, 208, 260,
292, 334, 485, 492, 526, 556, 609, 614,
655,657, 658, 667, 761, 770.— Sa
femme, 64.
Zea-Bermudez (Mr
dent, 64.
de), frere du preceZiethen
(Hans-Ernst-Karl, comte de),
general, commandant du corps prussien
d'occupation en France, 73.
1753-04. — CORBEIL, Imp. ED. СНЙТЙ.
Стр.1
ERRATA
page:
59
85
102
157
178
305
331
345
417
453
619
525
525
564
570
576
578
597
599
633
746
760
761
762
763
7 70
770
13
14
14
18
7
0
17
ligne ;
d'en bas
—
d'en haul
—
d'en bas
d'en haut
d'en bas
13 d'en haut
6
8
2
3
—
4
9
12
9
2
15
10
.9
19
12
19
8
10
7
4
d'en bas
—
—
—.
d'en haut
d'en bas
—
—
—
d'en haut
d'en bas
d'en haut
et 15 —
d'en bas
d'en haut
d'en bas
—
—
au lieu de :
Tieskevitz
Saint-Petersbourg
omme
excusif
Withworth
nou
Mouhanoff
LafQte
Saint-Petersbourg
pnr
Lucadon
Neygart
Labanoff
devdts
Kanikoff
Lucadon
de Duras
personue
Suart
Wilbworlh
Berthier
Simler
Lucadon
Tavas
Lucadon
modifs
Madrid
lire:
Tyszkiewicz
РагЦ
homme
exclusif
Witfort
nous
Moukhanoff
Laffitte
Moscou
par
Lucadou
Neydhardt
LobanofT
devots
Khanikoff
Lucadou
Decazes
persoune
Stuart
Witfort
Bertier
Semmler
Lucadou
Tawast
Lucadou
motifs
Saint-Petersbourg
Стр.2