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La verite sur la tragedie d'Ekaterinbourg / W. N. Kokovtzoff Les faits. 1 (90,00 руб.)

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Первый авторКоковцов Владимир Николаевич
Издательство[Б.и.]
Страниц26
ID49732
Коковцов, В.Н. La verite sur la tragedie d'Ekaterinbourg / W. N. Kokovtzoff Les faits. 1 / В.Н. Коковцов .— : [Б.и.], 1922 .— 26 с. — Lang: fre .— URL: https://rucont.ru/efd/49732 (дата обращения: 18.04.2024)

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LA ЁКІТЁ 2007044349 SUE LA TRAGEDIE DEKATERINBOURG ! rot РОССИЙСКАЯ ГОСУДАРТІТВЕННАЯ БИБЛИОТЕКА Ш'Г LES FAITS Г НИН' Orvze armees se sont ecoulees O.^uis la nuit historique du 16 au П juillet 1918, au cours de laquelle,—a Test de la Russie, a la frontiere qui, par I'Oural, separe TEurope de I'Asie, dans la ville peu сошше d'Bkaterinbourg, dans les caves de la maison « h destination speciale », qui appartenait h i'ingenieur Ipa^eff, — fut aneantie la famille entiere de Tempereur Nicolas II, avec tous les serviteurs qui avaient jusqu'k Theure supreme partage avec lui son sort cruel. <...> A une autre epoque, dans d'autres conditions d'existence des peuples, le monde entiev aurait su les details les plus insienifiants de ce drame. <...> Tout biomme civilise saurait exactement comment Us'est produit, qui en est materiellement et morale.ment responsable, et pourquoi la tempete revolutionnaire russe Га rendu inevitable. <...> On sait, d'une maniere generale, que Vempereur de Russie Nicolas Alexandrovitch qui, un an auparavant, avait ete- force d'abdiquer, sous la poussee de la revolution et pour epargner & sa patrie les horreurs de la guerre civile, fut assas- LA VERITE SXJR LA TBAGEDIE D ' E K A T E R I N B O U R G . 507 sine en т е т temps que I'lmperatrice, le Grand-Due heritier et toutes ses filles. <...> Ni les details du crime, ni i'analyse objec tive des facleurs qui en ont prepare Fexecution, n'ont encore ete Tobjet d'une etude serieuse. <...> Des episodes sans <...>
La_verite_sur_la_tragedie_d'Ekaterinbourg__W._N._Kokovtzoff_Les_faits._1.pdf
2007044349 LA ЁКІТЁ SUE LA TRAGEDIE DEKATERINBOURG РОССИЙСКАЯ ГОСУДАРТІТВЕННАЯ БИБЛИОТЕКА ! rot Ш'Г LES FAITS Г НИН' Orvze armees se sont ecoulees O.^uis la nuit historique du 16 au П juillet 1918, au cours de laquelle,—a Test de la Russie, a la frontiere qui, par I'Oural, separe TEurope de I'Asie, dans la ville peu сошше d'Bkaterinbourg, dans les caves de la maison « h destination speciale », qui appartenait h i'ingenieur Ipa^eff, — fut aneantie la famille entiere de Tempereur Nicolas II, avec tous les serviteurs qui avaient jusqu'k Theure supreme partage avec lui son sort cruel. A une autre epoque, dans d'autres conditions d'existence des peuples, le monde entiev aurait su les details les plus insienifiants de ce drame. Tout biomme civilise saurait exactement comment Us'est produit, qui en est materiellement et morale.ment responsable, et pourquoi la tempete revolutionnaire russe Га rendu inevitable. La realite est tout autre. La tragediedMSkaterinbourg est mal connue. On sait, d'une maniere generale, que Vempereur de Russie Nicolas Alexandrovitch qui, un an auparavant, avait ete- force d'abdiquer, sous la poussee de la revolution et pour epargner & sa patrie les horreurs de la guerre civile, fut assas
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LA VERITE SXJR LA TBAGEDIE D'EKATERINBOURG. 507 sine en те т temps que I'lmperatrice, le Grand-Due heritier et toutes ses filles. Ni les details du crime, ni i'analyse objective des facleurs qui en ont prepare Fexecution, n'ont encore ete Tobjet d'une etude serieuse. Des episodes sans suite, des on-dit, des informations de rencontre, dont Tinvraisemblance sauterait aux yeux si Ton connaissait, fut-ce de la maniere la plus superficielle, les circonstances essentielles du drame, — e'est a peu pres tout ce qu'on trouve dans la presse sur le martyre de la famille impe'riale russe. Est-ce qu'on manque des elements necessaires pour le reconstituer a Taide de donnees certaines? Tout au contraire, nous sommes en possession de documents dont on ne saurait suspecter Tauthenticite, la certitude et la bonne foi. И n'y a pi'a les etudier impartialement et к tirer les conclusions qui s'imposent. Alors la verite eclatera, la tragedie apparaitra dans sa realite atroee; on connattra, sans erreur possible, les causes et les responsabilites. C'est pour essayer d'accomplir, cette tache que j'ai ecrit la presente etude. Pour reconstituer la tragedie d'Ekaterinbourg, je me servirai presqueexclusivementd'informationsrecueilliesen dehors de moi, et je n'y ajouterai que tres rarement mes renseignements particuliers : ainsi on ne pourra m'accuser de travestir les faits ou de les presenter sous un jour tendancieux. Toutefois, je crois devoir rappeler au prealable certaines circonstances qui me sont personnelles. 40—Dan s lanuit du 30juin au l e r juiilet 1918, je fus arrete et transporte dans la rue Gorohovaya, h I'ancienne Prefecture de Petrograd, ou se trouvait к cette epoque la fameuse « Commission extraordinaire d'enquete pour la lutte ayeo la w/ntrerevolution et la speculation », connue sous le nom abreg4 di& « Tcheka ». f La cellule oil je fus conduit etait la cellule commune ne 96, ou se trouvaient deja reunies soixanle personnes, — melange extraordinaire des categories les plus heteroclites : soldats de Гагтё rouge arrMes pour crimes varies, matelots suspectes de pillages effectues sans ordres emanant de leurs chefs, paysans detenus pour vente illicite de prpduits alimentaires, ouvriers denonce's par leurs camarades communistes, anciens
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508 REVUE DES DEUX MONDES. grands dignitaires d'Etat, officiers superieurs, etc. Le soir seuJement, je pus trouver asile dans unedes deux petites cellules de moindres dimensions, assignees aux detenus « politiques », — ou le general Verkhovsky, le dernier ministre de la Guerre du Gouvernement provisoire et actuellement une des aulorites militaires sovietiques, transporte de Gorohovaya a la prison de Kresty, me ceda son grabat. Pendant toule une semaine, je n'ai vu aucun representant des autorit&s en dehors de Tadjoi nt du com mandant de la Tcheka, Kousmine, qui nous rendait souvent visite vers le soir et nous communiquait differentes nouvelles du jour. II etait le plus souvent entre deux vins, mais n'etait pas grossier avec nous et ne s'appliquait pas a rendre plus duresencore les conditions humiliantes oil nous etions reduits. dent meme de la Tcheka, Ourilzky. Kousmine ne m'en felicita pas et me prevint que je ne devais esperer rien de bon de cet interrogatoire. Le meme Kousmine me dit qu'Ouritzky etait parti le 2 juillet pour Moscou afin d'assister au « Congres des Presidents des Tcheka » et qu'il ne devait pas rentrer avant samedi ou mfeme dimanche. La semaine se passa dans I'enervement de Tattente. Nous avions pour seule distraction les recits que Kousmine nous faisait, parfois jusqu'k une heure avancee de la nuit, sur les incidents de la vie de la prison et meme sur quelques-uns des evenements du dehors, — que nous connaissionsd'ailleurspar les journaux qu'k cette epoque il nous etait encore permis de nous procurer par Tintermediaire de la chancellerie de la Tcheka. Le samedi soir, 6 juillet, nous apprimes que le batimerit du Corps des pages, qui abritait une parlie de la garnison de Petrograd non ralliee encore а Гагтёе rouge, avait ete pris d'assaut et, tard dans la nuit, courut le bruit de Tassassinat к Moscou de Tambassadeur d'Allemagne, le comte de Mirbach.. En nous communiquant ce bruit, Kousmine ajouta qu'on attendait pour le lendemain matin Tentree a Pdtrograd des troupes allemandes cantonnees h Pskoff, qu'alors'la garde de la prison abandonnerait ses postes et se retirerait. И nous conseillait de suivre son exemple et de nous cacher en ville, sans attendre que la foule fit irruption dans nos cellules pour nous massacrer. • •* J'appris par Kousmine que je serais interroge par le presi
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